Fiche RP ff7 lb + fiche de rp Hervie Fay - et parceque je fois tester pour voir comment que ça se fait donc quand y a un graaaand titre, en cas de gens très bavard ou troll

L'espoir et la foi … voilà les pires sentiments au monde. Ils sont comme l'eau salé qu'un naufragé se résigne à boire afin d'étancher sa soif et de vivre un peu plus longtemps, mais qui l'empoisonne d'autant plus vite et le précipite dans les bras de la mort en proie à une terrible agonie. Voilà ce qu'était réellement l'espoir et la foi, ces deux choses que Tifa Lockheart chérissait et auxquelles elle s'accrochait toujours en se figurant que c'était sage et mature de sa part. Voilà sur quoi elle s'appuyait habituellement pour faire la morale à ses compagnons afin d'exploiter leur combativité et leur force.

Voilà ce qui allait la perdre.

Il était facile de croire, facile de prôner la détermination et l'optimisme quand notre survie n'en dépend pas vraiment. Bien sûr, elle avait déjà connu des situations critiques qui ne se seraient peut-être pas fini si bien si elle n'avait pas continuer de croire en elle et en ses amis, si elle avait baissé les bras devant l'adversité … mais jamais elle ne s'était retrouvée seule sans personne sur qui compter, sans personne à bercer d'illusions. Aujourd'hui, elle n'avait plus qu'elle-même et cet enfant à naître. Elle était seule avec sa foi et ses prières … et personne pour y répondre ni même les entendre.

Elle était seule.

Cloud va venir, se disait-elle le premier jour, il sera bientôt là. Elle en était persuadée, même le second jour quand les incarnés la rattrapèrent alors qu'elle tentait d'escalader une paroi glissante, même le troisième jour lorsqu'ils comprirent que la laisser là à attendre de pourrir ne suffirait pas et qu'elle frôla la noyade une première fois dans ce point d'eau corrompu et glauque. Lorsqu'on lui sorti finalement la tête de ce poison, elle en recracha une bonne partie sous l'effet des quintes de toux que lui provoquaient ses poumons en feu. Elle continuait de prier, elle continuer d'espérer et elle était même encore certaine, à ce moment là, que Cloud, que quelqu'un allait bientôt arriver pour elle … pourtant, elle sentait très bien que le venin coulait déjà dans ses veines, il envahissait et engourdissait déjà chacun de ses muscles, chacun de ses membres et enfermait son cœur dans un étau qui se resserrait un peu plus chaque heure passées dans cette caverne glaciale, infernale, où sa solitude et le silence n'était brisé que lorsque ses bourreaux venaient la rosser dans l'intention de faire surgir d'elle le monstre qu'ils attendaient. Bientôt, elle n'eut même plus le temps de sécher entre ses séances de baignades forcées et perdit la force de faire quoi que ce soit d'autres que dormir …

Et son sommeil était loin d'être paisible.

Le froid et la peur lui donnait l'impression de ne jamais vraiment se reposer et elle fut bientôt hantée par de terribles cauchemars … en tout cas, elle supposait que c'en était, elle espérait que c'en était. Car à chaque fois qu'elle fermait les yeux, une silhouette sombre surgissait. Elle sentait sa présence oppressante juste au dessus d'elle . Au début, elle se contentait d'être là pour troubler son sommeil et elle disparaissait dès qu'elle ouvrait les yeux … et puis elle commença à se montrer plus vindicative. Le sommeil de la jeune femme fut bientôt rythmé d'inévitables combats pendant lesquels elle devait se défendre contre cette chose qui ressemblait à une ombre mais qui pouvait bel et bien la frapper. C'était une silhouette humaine qui portait une sorte de cape ou de manteau très large et don le visage semblait inexistant dans l'ombre du capuchon qu'elle portait. Elle se réveillait alors bien souvent haletante et à l'autre bout de la caverne qui lui servait de cellule, ce qui la poussa de plus en plus à douter qu'il ne s'agissait que de simples cauchemars … mais cette choses finissait toujours pas disparaître comme un songe balayé par les lueurs du matin.

Au bout d'une semaine, elle était à bout de force. Elle avait l'impression d'être si fatiguée qu'elle avait parfois à peine la force de respirer, elle avait froid, elle avait peur – pour sa vie, pour celle de son enfant, pour le monde – et elle devait maintenant subir la terrible chute de la désillusion : personne ne viendrait la chercher, il n'y avait plus d'espoir. Est-ce qu'elle allait mourir ici ?
L'ombre qui la hantait lui murmura quelque chose cette nuit-là, sa seule chance de survivre – et donc de sauver son enfant à naître – lui avait été présenté dès son arrivée ici. Elle fut alors réveillée par une poigne de fer qui lui avait saisi les cheveux pour l'emmener jusqu'à la source contaminée dans laquelle elle ne put même plus se débattre et où elle sombra à nouveau dans l'inconscience très rapidement. L'ombre surgit presque aussitôt sur elle, tout était noir autour d'elles, elle ne savait toujours pas si c'était réel … Les mains de l'ombre se refermèrent sur son cou et alors qu'elle tentait de se débattre, elle parvint à découvrir son visage : son propre visage. Elle fut alors confronté à son propre regard déformé, emprunt de haine et de violence, elle se reconnaissait à peine mais c'était bel et bien elle. Elle suffoquait, mais elle eut le temps de voir ses pupilles s'allonger et ses iris se teinter de jade avant de se retrouver prisonnière de sa propre noirceur … C'est ainsi que Tifa Lockheart plongea dans un profond et long sommeil.

Et qu'Elle ouvrit les yeux.

Son regard – très différent de celui de Tifa Lockheart – plongea presque aussitôt dans celui du Cauchemar qui se tenait près d'elle. Elle sentait le cuir froid contre la joue et fut assez surprise du sentiment qu'elle ressentit en découvrant le visage de l'ange noir à son chevet. Rien. Ni peur, ni rancœur, ni rien de tout ce qu'il avait toujours suscité en elle depuis Nibelheim. C'était comme si elle le voyait pour la première fois, pourtant, son visage lui évoquait quelque chose de familier, dans le sens doux et presque rassurant du terme. Littéralement comme s'il était … sa famille. En ce lieu de ténèbres, de froid et de souffrance, elle se sentait soudainement à sa place … et elle était soulagée. Soulagée de ne plus espérer, de ne plus croire, de ne plus avoir à se battre … elle avait l'impression d'enfin pouvoir se reposer, elle n'avait plus à porter le fardeau de tout le monde sur ses épaules, plus à se rendre responsable des maux de cette planète qui ne lui avait jamais rien donné et tant pris.

Elle était soulagée et reconnaissante de lâcher prise.

Elle lui prit la main mais s'appuya à peine dessus pour se relever, elle se sentait beaucoup mieux depuis qu'elle ne gaspillait plus inutilement son énergie en espoirs vains.

— Tu m'as libéré. Même si Tifa refusait de mourir complètement malgré l'étau qui se resserrait sur sa gorge, Elle se sentait enfin libre, pleinement débarrassée de tout ce qu'elle avait toujours dû être.
— Je suis à toi. 
Le combat mourant qui tressaillait encore au fond de son cœur lui fit légèrement trembler la main l'espace d'un instant, elle fit taire cette lueur en serrant un peu plus la main de son libérateur à qui elle s'offrait.